L’iron condor implique l’utilisation d’un short put spread et d’un short call spread. La combinaison de ces options permet de générer un crédit net lors de l’ouverture de la stratégie, ce qui devient le profit maximum.
L’iron condor peut être considéré comme l’équivalent d’un short strangle, mais avec une gestion du risque plus structurée. Pour construire un iron condor, il faut simultanément mettre en place deux spreads verticaux, à la fois put et call, dans la même expiration
En combinant ces deux spreads, vous créez une position qui tire profit d’une absence de mouvement du prix. Le gain maximum correspond au crédit net reçu lors de l’ouverture de la position, tandis que la perte maximum est limitée à la différence entre les prix d’exercice des puts et des calls, moins le crédit net.
Dans son utilisation la plus populaire, l’iron condor est une stratégie d’options dimensionnée pour tirer parti de la stagnation des prix de l’actif sous-jacent. Cette stratégie est directionnellement neutre. Son principal atout réside dans le fait de tirer profit du passage du temps et de la diminution de la volatilité implicite. Elle repose sur la construction de 4 options fonctionnant ensemble.
L’objectif premier de l’iron condor est de tirer profit d’une absence de mouvement des prix de l’actif sous-jacent. Contrairement à d’autres stratégies qui parient sur des mouvements haussiers ou baissiers, l’iron condor capitalise sur la stabilité des prix et anticipe que le sous-jacent évoluera dans une plage donnée.
La clé du succès de l’iron condor réside dans la plage de négociation souhaitée. Le profit potentiel de cette stratégie est maximal lorsque le prix de l’actif sous-jacent se situe entre les prix d’exercice des options vendues. Dans cette situation, les options expireront sans valeur, ce qui vous permettra de conserver la prime reçu lors de l’ouverture de la position.
L’iron condor offre également des avantages en termes de gestion du risque et de répartition des bénéfices. La combinaison d’un long call spread et d’un short put spread vous permet de décomposer et limité les risques ainsi que les bénéfices.
La perte est définie par l’écart entre les prix d’exercice des options vendues dans les spreads put et call, diminué du montant total du crédit net que vous avez obtenu lors de la mise en place de la stratégie. Cette perte maximale survient si le prix de l’actif sous-jacent excède les options achetées.
Tout comme le risque, les bénéfices de la stratégie sont prédéterminés, à condition que le prix de l’actif sous-jacent demeure dans la plage de négociation souhaitée. Le profit maximal de l’iron condor correspond au crédit net total que vous recevez lors de la mise en place de la stratégie. Ce gain maximum est réalisé lorsque le prix de l’actif sous-jacent reste à l’intérieur de la plage de négociation délimitée par les prix d’exercice des options vendues.
Trois facteurs majeurs influencent les performances de l’iron condor : la volatilité implicite et le temps, et le delta.
Imaginons que vous ayez décidé de mettre en place un iron condor sur l’action AEY, qui se négocie actuellement à 150 $. Vous choisissez d’utiliser les options avec une échéance de 30 jours, et vous construisez la stratégie de la manière suivante :
L’action AEY se négocie à 150 $ et vous anticipez un marché lateral dans le mois a venir
Total des crédits encaissés : 3 $ (3,00 $ + 2,50 $ – 1,00 $ – 1,50 $)
Dans cet exemple, la stratégie vous permet d’encaisser un crédit net de 3 $.
C’est le scénario idéal pour l’iron condor, car il vous permet de réaliser le profit maximum sans avoir à subir de pertes.
Votre perte totale reste limitée à 7 $.
Votre perte totale reste limitée à 7$.
Les « grecques » jouent un rôle essentiel dans la compréhension et la gestion de l’iron condor. Ce sont des mesures mathématiques qui vous permettent d’évaluer les variations potentielles du prix des options en fonction de différents facteurs. Les grecques sont des indicateurs clés qui vous aident à mieux comprendre la dynamique des options et leur comportement.
On rappelle que le delta représente l’estimation du changement du prix de l’option en fonction des variations du prix de l’actif sous-jacent. Cette valeur oscille entre 0 et 1 pour une position acheteuse, où 0 indique que le prix de l’option reste inchangé indépendamment des mouvements de l’action, et 1 indique que le prix de l’option évolue point par point en corrélation avec le prix de l’actif sous-jacent. Les options short (vendues) fonctionnent exactement de la même manière, mais avec des deltas négatifs.
D’un autre côté, les options longues (achetées) ont des deltas positifs. Dans un iron condor, les deltas combinés des options courtes et longues créent une position globalement delta-neutre, ce qui signifie que de petites variations du prix du sous-jacent ont un faible impact sur la position tant que le prix reste stable au centre de la structure.
Le gamma mesure la variation du delta en fonction d’une variation du prix de l’actif sous-jacent. On peut le voir comme la première dérivée du delta. Cela signifie que le gamma vous indique à quel point votre delta peut changer en fonction des mouvements du prix de l’actif. Durant la vie de l’iron condor, il sera principalement négatif entre les options vendues et positif à l’extérieur de la structure.
Le theta mesure la dépréciation de la valeur d’une option due à l’effet du temps. Pour l’iron condor, le theta est particulièrement important, car il indique dans quelle mesure la valeur de votre stratégie évoluera à mesure que l’expiration approche. Dans la majorité des cas, l’iron condor est mis en place pour profiter de ce theta. Étant donné que l’iron condor implique la vente d’options à la fois call et put, le theta global de la position est positif entre les options vendues. Cela signifie que le temps joue en faveur de la position, contribuant à la réduction de la valeur des options vendues. Cependant, si le theta est positif entre les options vendues, il est négatif à l’extérieur de cette structure.
Le vega représente l’impact de la volatilité de l’action sous-jacente sur le prix de l’option. Dans le contexte d’un iron condor, le vega est négatif entre les options vendues, tout comme le gamma. Cela signifie qu’une baisse de la volatilité sera bénéfique pour notre structure, à condition que le marché évolue entre les options vendues.
Pour mieux comprendre la strategie de l’iron condor, il est possible de la comparer à d’autres stratégies d’options plus ou moins similaires.
L’une d’entre elle est l’iron butterfly, elle utilise également quatre options, mais les options de vente (put) et d’achat (call) ont des prix d’exercice identiques, généralement au niveau actuel du cours de l’actif sous-jacent dans l’optique d’être parfaitement « delta neutre » Le profit maximum est atteint lorsque le cours de l’actif est égal au prix d’exercice des options vendues à l’expiration. La perte maximale est également limitée, mais les bénéfices potentiels sont plus élevés que dans l’iron condor
L’iron butterfly est plus sensible aux mouvements du cours de l’actif sous-jacent par rapport à l’iron condor en raison de ses prix d’exercice plus étroits. De ce fait, il coûte moins cher à mettre en place et le crédit net perçu est plus élevé, car la probabilité d’expirer dans le range prédéfini est plus faible.
L’iron condor offre une plage de profit plus large que l’iron butterfly en raison de ses prix d’exercice plus éloignés. Cependant, cela se traduit par un profit maximum inférieur.
L’iron butterfly a des breakevens plus serrés et un profit maximum potentiellement plus élevé, mais il est plus vulnérable aux mouvements du cours de l’actif sous-jacent.
Le strangle se rapproche de l’iron condor dans sa logique de fonctionnement : laisser jouer le temps et parier sur un marché latéral. Mais à l’inverse de l’iron condor, le Strangle n’utilise pas d’options à ses deux extrémités pour se prémunir du risque. Ce qui en fait une stratégie plus risquée que l’iron condor, mais qui coûte également moins cher, car la totalité du crédit perçu est conservée et n’est pas utilisée pour acheter deux options jouant le rôle d’assurance en cas de hausse ou de baisse du marché.
Le choix entre l’iron condor, le stangle et l’iron butterfly dépendra de vos objectifs, de votre tolérance au risque et de votre analyse du marché. Dans sa forme classique, la stratégie de l’iron condor se révèle idéale si vous souhaitez tirer profit des marchés stables qui évoluent dans des plages définies. On notera que le thêta est le principal moteur de cette stratégie, vous permettant de capitaliser sur la valeur temps tout en limitant le risque en cas de mouvement du marché.
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