Dans le monde de l’investissement et du trading en général, les mots « plus-value » ou « profit » vont de pair avec le risque. On admet, d’après cette théorie, que pour dégager une plus-value, il faut prendre des risques, mais pas n’importe quels risques. Dans cet article, nous allons aborder les différents risques inhérents à l’investissement, mais aussi comment y faire face, les mesurer et s’en protéger.
Le risque représente la probabilité qu’un événement défavorable affecte les investissements. Dans le trading, il s’agit de l’incertitude liée, par exemple, aux fluctuations du marché, comme les variations de volatilité, les problèmes de liquidité sur des produits exotiques ou les impacts dus à une crise économique.
Le danger, en revanche, est la source potentielle de dommages. Il s’agit des éléments ou situations qui peuvent causer un préjudice, comme un broker (courtier) peu fiable, un investissement sans couverture ou encore le fait de trader sans stop-loss.
Le danger est une menace intrinsèque (sur laquelle vous n’avez pas d’impact, sauf celui de le considérer). Un danger existe indépendamment des actions que vous réalisez en tant qu’investisseur. Par exemple, la possibilité d’un défaut de contrepartie de votre broker est un danger inhérent au marché. Le risque, quant à lui, est la probabilité que ce danger se concrétise et affecte l’investissement
Dans la vie quotidienne, cette distinction est similaire à celle entre un sol glissant (danger) et la probabilité de tomber en marchant (risque). En reconnaissant le danger, il est possible de prendre des mesures pour réduire le risque, comme porter des chaussures antidérapantes. De même, en trading, identifier les dangers permet de mettre en place des stratégies pour minimiser les risques, comme diversifier son portefeuille ou utiliser des ordres stop-loss
Le trading est une activité intrinsèquement liée à une prise de risques. Chaque investissement comporte une part d’incertitude, car il dépend de facteurs principalement imprévisibles. Cette incertitude est ce qui rend le trading potentiellement rentable, mais elle est également la source de dangers.
C’est probablement le risque le plus fréquent qui touche tous les investisseurs à tout moment. Ce risque est lié aux variations des prix. Les changements dans les conditions du marché peuvent entraîner des pertes comme des gains. Par exemple, une annonce économique peut provoquer une baisse du marché, ce qui affecte la valeur des actifs détenus dans votre portefeuille.
Il s’agit des pertes réalisées dues à des erreurs humaines, des dysfonctionnements de systèmes ou des processus inefficaces, comme une erreur dans la saisie d’un ordre ou une panne de plateforme.
Choisir un broker fiable est crucial. Un broker peu scrupuleux ou mal réglementé peut entraîner des problèmes tels que des retards dans l’exécution des ordres, des coûts cachés ou même la perte de vos fonds en cas de faillite.
La liquidité se réfère à la facilité avec laquelle un actif comme une option ou une action peut être acheté ou vendu sans affecter son prix. Un manque de liquidité peut rendre difficile la liquidation de positions, surtout en période de forte volatilité. Les market makers jouent un rôle non négligeable en fournissant de la liquidité à tous les niveaux de prix, mais ils peuvent aussi se retirer avant une annonce économique importante.
Ce risque survient lorsque la partie avec laquelle vous effectuez une transaction est incapable de respecter ses obligations. Par exemple, si un broker ou une institution fait défaut, vous pourriez subir des pertes. Pour pallier ce risque, les marchés régulés incluent des chambres de compensation.
Si vous utilisez l’effet de levier, une baisse de la valeur de vos positions peut entraîner un appel de marge. Vous serez alors tenu de déposer des fonds supplémentaires pour couvrir les pertes, faute de quoi vos positions pourraient être liquidées à perte.
Ce genre de risque affecte l’ensemble du système. Une crise économique ou l’effondrement d’un pays peut avoir des répercussions sur tous les marchés, indépendamment des mesures individuelles prises.
Les changements dans les lois, les réglementations ou les politiques gouvernementales peuvent affecter les marchés financiers. Par exemple, une nouvelle réglementation sur le trading peut modifier les conditions du marché et impacter vos investissements.
La volatilité mesure les fluctuations de prix sur une période et peut augmenter le potentiel de pertes. Par exemple, les options peuvent être particulièrement sensibles à la volatilité du marché.
Lors de l’utilisation d’outils comme le backtest ou le stress test, il existe un risque que les modèles utilisés ne reflètent pas fidèlement les conditions réelles du marché. Cela peut conduire à une mauvaise évaluation des risques et à des décisions erronées.
Face à l’impossibilité d’anticiper les mouvements du marché, comme la plupart des risques présentés ci-dessous, il est crucial, d’après notre approche, de nous protéger durant toute la durée de notre exposition sur les marchés. Notre approche s’apparente à la vôtre lors de l’assurance de votre véhicule : ne pouvant prédire les accidents, vous choisissez d’assurer votre voiture pour toute la durée de son utilisation
La gestion du risque est primordiale sur les marchés, il ne viendrait pas à l’esprit de monter dans un taxi auquel il manque une roue et son pare-brise pourtant combien d’investisseurs particuliers tradent sans stratégie ? La gestion du risque devrait être envisagée avant même la stratégie, mais dans ce sens-là le trading devient tout de suite moins intéressant. Chez Sigmas7, nos chevaux de bataille sont les backtests et les stress tests qui permettent de placer nos stratégies dans les pires conditions imaginables dans le but de les éprouver
On peut résumer un backtest comme une procédure qui vise à tester une stratégie de trading sur des données historiques avec pour objectif d’évaluer sa performance, mais dans le passé. En simulant les transactions comme si elles avaient été réalisées, il nous est possible d’analyser les résultats. En observant comment la stratégie aurait performé historiquement, nous pouvons en déduire sa rentabilité. Cette approche peut nous aider, mais ne sera jamais aussi fiable qu’un investissement réel, et cela à cause de nombreuses variables.
Le stress test simule les effets de scénarios extrêmes avec pour objectif d’évaluer la résilience de votre stratégie face à des situations de crise telles qu’un krach ou une récession. Cette approche permet d’identifier les vulnérabilités, d’évaluer les pertes pour anticiper l’impact de scénarios défavorables, dans le but d’adapter la gestion du risque en mettant en place des stratégies de protection, comme la couverture.
Maintenant que nous avons plus ou moins bien identifié nos risques, par exemple grâce à nos backtests et nos stress tests ; nous pouvons réfléchir au déploiement de stratégies proactives pour protéger notre capital.
Une stratégie proactive est un type de stratégie qui va anticiper des risques pour les traiter avant que ceux-ci surviennent. On peut faire le parallèle avec l’automobile ; la stratégie proactive veut que vous ayez une roue de secours dans votre coffre, là où la stratégie réactive sera de trouver le dépanneur le plus proche si un problème survient sur la route.
L’idéal est de répartir vos investissements sur différents actifs, secteurs ou marchés afin de réduire l’impact d’une mauvaise performance. La diversification est éprouvée mais pas toujours possible si, comme nous, vous travaillez avec des indices. La bonne nouvelle est qu’un indice est déjà une forme de diversification. Si celle-ci n’est pas possible, mettez en place des indicateurs qui vous permettent de mesurer la corrélation de votre portefeuille avec le marché et différents secteurs afin de tendre si possible vers une corrélation la mieux adaptée, tantôt orientée volatilité, delta ou encore temps, etc
Les ordres stop-loss ne sont pas une option. Dans l’idéal, orientez-vous (si possible) vers des stops garantis par votre courtier. Un ordre stop ferme automatiquement la position lorsque le prix atteint un certain niveau de perte, ce qui va limiter les pertes. Dans la même optique, les ordres take-profit verrouillent les gains en fermant la position à un niveau de profit prédéfini.
Adaptez toujours la taille des positions en fonction du capital disponible et du niveau de risque que vous acceptez. Une règle courante est de ne pas risquer plus de 1 à 2 % du capital total sur une seule transaction.
La meilleure stratégie reste la couverture (hedging) adaptée. Cela consiste par exemple à prendre des positions opposées pour réduire l’exposition au risque. Chez Sigmas7, notre modèle de couverture est Véga7.
L’effet de levier peut être intéressant, mais une mauvaise utilisation va tôt ou tard amplifier vos pertes.
Cet aspect de la gestion du risque est trop souvent négligé, mais travailler avec un broker réputé et régulé garantit la sécurité des fonds et une exécution en règle des ordres. Cela va aussi réduire le risque de contrepartie.
Mettre en place un plan de trading avec vos différents scénarios de marché est la meilleure stratégie. Votre plan doit être le plus détaillé possible pour ne pas laisser de place au doute ou à l’interprétation.
La stratégie des protective puts offre une couverture intéressante vis-à-vis des actions ou des contrats à terme que vous détenez. Elle consiste à acheter des options put sur ces actifs : en cas de baisse de l’actif, la valeur des puts augmente, compensant partiellement ou totalement les pertes subies sur la position initiale.
Chez Sigmas7, nous avons développé notre propre stratégie : Vega7, qui joue le rôle de couverture proactive. En tant qu’investisseurs, nous maintenons une présence constante sur le marché ; on sera donc confrontés, tôt ou tard, aux crises financières. Partant de ce constat, notre premier objectif est de préserver notre capital en période de forte volatilité. De ce fait, nous avons conçu Vega7 spécifiquement pour nous offrir une protection contre les pics de volatilité. Cette structure a été développée pour atténuer les pertes lors d’épisodes de forte volatilité.
Vous l’aurez compris, il est impossible de prévoir l’imprévisible. Il est donc essentiel d’adapter son portefeuille en conséquence, surtout si celui-ci est à risque. C’est similaire à ce que vous faites avec votre véhicule : un accident peut arriver à tout moment par faute, négligence ou simplement par manque de chance. Pour pallier cela, vous êtes légalement obligé de souscrire à une assurance. Pourquoi ne pas adopter la même philosophie avec vos investissements ?
La gestion du risque doit être l’élément central de vos préoccupations car sans gestion du risque efficace, même la meilleure des stratégies ne résistera pas longtemps aux aléas du marché. On a vu ensemble qu’il est possible de limiter l’impact des événements que l’on ne peut pas maîtriser en adoptant une approche proactive qui va permettre de protéger au mieux son capital.
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